Travelling Avant

31 août 2009

À quelle heure le train pour nulle part, au Cinéma Parallèle

Filed under: Cinéma québécois — Marc-André @ 21:40
À quelle heure le train pour nulle part

À quelle heure le train pour nulle part

Présenté en première mondiale à Fantasia en juillet dernier, À quelle heure le train pour nulle part, le plus récent long métrage de Robin Aubert, prendra l’affiche du Cinéma Parallèle à partir du 18 septembre.

Tourné en Inde avec une équipe réduite, très peu de moyens et une grande liberté créatrice, ce film diablement courageux et personnel conjugue exotisme, errance, poésie, mystère et quête de soi de manière admirable. Le billet que j’ai rédigé à l’occasion de sa première projection témoigne de tout le bien que j’ai pu penser de cette expérience qui n’a pas d’équivalent dans le paysage cinématographique québécois.

Liens :

Bande annonce sur le site du Cinéma Parallèle

Présentation sur le site de Fantasia

27 août 2009

La chute du Mur de Berlin : 20 ans après, au Goethe-Institut

Filed under: Cinéma allemand, Documentaire — Marc-André @ 23:37
1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, au Goethe-Institut de Montréal

1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, au Goethe-Institut de Montréal

Le 9 novembre 1989 est gravé d’une pierre blanche dans la mémoire de tous les Allemands et de la planète entière, et le Goethe-Institut de Montréal commémorera les vingt ans de la chute du Mur de Berlin tout au long de l’automne, avec la présentation d’un programme d’une vingtaine de films de fiction et de documentaires.

Intitulé 1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, le programme proposera des oeuvres réalisées entre 1987 et 2009. Ce sera l’occasion de voir ou de revoir des incontournables tels que Goodbye, Lenin! et The Lives of Others, mais surtout de découvrir des films précurseurs de l’événement historique, tel After Winter Comes Spring, de Helke Misselwitz, et d’autres qui analysent les effets de la réunification, dont In Berlin, coréalisé par Michael Ballhaus, le célèbre directeur photo de Fassbinder et Scorsese. Le bassiste Alexander Hacke, du légendaire groupe industriel Einstürzende Neubauten, sera d’ailleurs présent à Montréal pour l’occasion, le 3 décembre. D’autres invités sont attendus, notamment la cinéaste Helga Reidemeister ainsi que le réalisateur Andreas Dresen. Ce dernier est l’une des figures de proue du programme : il aura droit à une rétrospective de quatre de ses longs métrages, projetés en sa compagnie du 14 au 16 octobre.

Pour connaître tous les détails du programme qui se déroulera du 17 septembre au 11 décembre 2009, consultez le calendrier de l’événement sur le site Web du Goethe-Institut.

1989 / 2009 : vingt ans après la chute du Mur

26 août 2009

Halloween 2 : hérésie et ignominie

Filed under: Cinéma américain, Horreur — Marc-André @ 22:36
Halloween 2

Halloween 2

Non content d’avoir outrageusement profané l’oeuvre originale de John Carpenter, voilà que Rob Zombie récidive avec Halloween 2, en salle ce vendredi. À moins que vous ne soyez masochiste ou fasciné par la médiocrité, fuyez cette triple daube prétentieuse en puissance.

Comme de nombreux autres inconditionnels du Halloween de 1978 – un film découvert encore tout jeune et qui a marqué en profondeur mon parcours de cinéphile – j’ai passé outre mes réticences face à ce réalisateur et accordé une chance au remake initial de Zombie. Bien mal m’en prit. Je ne me suis pas encore remis d’avoir assisté à une telle infâmie.

Puisque je m’apprête à intégrer à ce blogue une série de billets composés pour le site dont il est le rejeton – www.travellingavant.net, qui sera bientôt relégué aux oubliettes du cyberespace – je me permets de republier le texte rédigé lors de la sortie de Halloween, à l’automne 2007. Qu’il serve de mise en garde devant une entreprise que je qualifierais de nauséabonde.

* * * * * * * * * *

Halloween (2007)

Halloween (2007)

Quel épouvantable gâchis. On avait de bien légitimes raisons de nourrir de fortes appréhensions à l’idée d’un remake de l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma d’horreur, modèle absolu du slasher, entre les mains du très subtil Rob Zombie. La médiocrité consternante du résultat dépasse tout entendement. Avec l’acharnement d’un bûcheron décérébré, le bien nommé Zombie a massacré le film emblématique de toute une génération de cinéphiles férus d’épouvante. Son Halloween fait insulte au film original de John Carpenter, tant il carbure à la grossièreté systématique et à la plus profonde bêtise. Pire qu’un ratage intégral, ce film est une honte abyssale.

Divisée de manière ridicule en trois parties qui sont en totale contradiction les unes avec les autres, la nouvelle mouture de Halloween a tôt fait de jeter aux oubliettes l’ensemble des éléments qui assuraient la réussite de l’oeuvre originale, à savoir : un scénario simple et efficace, un sens de l’atmosphère et du mystère, un montage serré et une économie de moyens et d’effets. N’ayant manifestement rien compris au film original, Rob Zombie fonce plutôt tête baissée dans la direction opposée, et propose au spectateur un véritable bulldozer hillbilly hystérique, sorte de continuation remâchée et caricaturale des pires moments de The Devil’s Rejects. Ainsi, les trente premières minutes constituent une tentative dérisoire de déplacer le mythe de Michael Myers dans l’univers simpliste et sordide du réalisateur, peuplé de white trash, de psychologie à cinq sous, de violence primaire et de vulgarité incessante. Faux prequel inséré avec une maladresse inouïe à même la matière du scénario original, cette première partie aura tôt fait d’offenser et de scandaliser les irréductibles fans de la version de 1978. En cherchant à expliquer lourdement les origines du mal destructeur de Michael Myers, Zombie livre en ouverture un segment pitoyable, parsemé de fautes de goût évidentes et d’une approche sociologique digne du niveau intellectuel d’un match de lutte. Si bien qu’après 30 minutes d’un insupportable carnage redondant et dénué de toute pertinence, on a déjà envie de quitter la salle. On n’est pourtant pas au bout de notre peine.

Ayant passé le premier tiers de son film à digresser de manière lourde et interminable autour de ses sempiternelles thématiques bourrées de clichés et avoir enchaîné avec une deuxième partie, brève mais elle aussi totalement ratée, portant sur l’internement de Michael Myers, Zombie semble tout à coup décider de véritablement s’atteler à son idée de remake. Il était temps – mais en fait, il est déjà trop tard. Le troisième acte deviendra ainsi soudainement beaucoup plus fidèle au scénario original de Carpenter et de Debra Hill – du moins, à une version racoleuse et passée au mélangeur, à haute vitesse puisqu’il reste peu de temps au compteur. Après avoir fait des pieds et des mains pour déporter Halloween dans son univers à lui, Zombie se contente tout à coup de recréer les scènes, sans vision d’ensemble et avec un manque de cohésion digne d’un débutant. À partir de là, le film se transforme en un patchwork accéléré et aléatoire qui reprend tous les éléments de l’original et les transforme en une pâte indigeste. Certaines scènes sont identiques, d’autres ajoutées ou transformées, mais elles sont toutes dénuées de la moindre qualité cinématographique et du plus essentiel sens du suspense et de la terreur. Au lieu de cela, Zombie nous offre un carnage sans âme, asséné par un colosse muet primitif et ridicule qui est totalement en contradiction avec la vaine tentative d’humanisation de son personnage effectuée en première partie. Un tel manque de cohérence laisse pantois.

Hésitant entre le rire (plusieurs scènes sont ratées au point où elles suscitent une drôlerie involontaire) et la consternation la plus totale, le spectateur devra ensuite subir une succession assommante de scènes brutales et grandguignolesques, enchaînées nonchalamment et avec une vitesse effarante, comme si Zombie lui-même avait hâte d’en finir avec ce gâchis généralisé. Les amateurs de barbarie sanguinolente seront servis avec la multiplication de scènes violentes qui ont pour seul but de nous faire oublier la médiocrité systématique du jeu des acteurs (même Malcolm McDowell, qui doit se mordre les doigts d’avoir participé à un tel navet, semble se demander ce qu’il fout là) et les ratés d’une réalisation approximative qui expose crûment le manque de talent et de vision de Zombie en tant que cinéaste.

On a souvent souligné à quel point Rob Zombie est un fervent admirateur et un continuateur d’un certain cinéma sauvage et viscéral propre aux années soixante-dix. Si cela est vrai, il est d’autant plus difficile de comprendre pourquoi il a souhaité s’aventurer sur un terrain aussi iconique et périlleux, qui n’a rien à voir avec son univers de tarés insignifiants. Très loin de l’hommage et de l’amour du genre dont témoigne un Tarantino, son Halloween ressemble davantage à une réappropriation poseuse, bancale et maladroite. Bien des fans ne le lui pardonneront pas. Il est aussi l’exemple par excellence qui démontre que la vogue actuelle des remakes est une impasse mercantile et un fléau culturel. Combien d’autres classiques sont en voie d’être charcutés et trahis de la sorte?

22 août 2009

Twitch célèbre son cinquième anniversaire

Filed under: Sources d'information sur le cinéma — Marc-André @ 09:29
Twitch : 5 ans déjà

Twitch : 5 ans déjà

S’il existe un site Web consacré au cinéma que je me fais un devoir de consulter sur une base quotidienne, c’est bien celui de Twitch Film. Inauguré par Todd Brown en septembre 2004, Twitch célébrera bientôt son cinquième anniversaire d’existence sur la toile, un événement qui sera souligné au moyen d’une soirée ayant lieu à Toronto, le 11 septembre prochain.

En l’espace de quelques années seulement, Twitch s’est rapidement imposé comme une référence incontournable pour les cinéphiles qui cherchent à s’aventurer hors des sentiers battus. Je ne compte plus les découvertes essentielles que j’ai pu y faire au fil des ans, tant son fondateur se dévoue corps et âme afin de dénicher et partager ses découvertes cinématographiques recueillies aux quatre coins du globe. Le site compte maintenant de nombreux collaborateurs chevronnés qui parcourent les meilleurs festivals de la planète, y compris Fantasia, auquel Todd Brown participe en tant que programmeur.

À mon avis, le succès de Twitch repose sur deux éléments. Premièrement, c’est un site fait par et pour des fans de cinéma. Son fondateur a toujours privilégié une approche passionnée, fort différente de la posture du critique traditionnel, où l’amour du septième art l’emporte sur toute attitude condescendante envers les oeuvres et les artisans des films. Cette façon de faire plaît évidemment à un grand nombre de cinéphiles, qui y trouvent un territoire familier et accueillant, conçu expressément pour eux. Deuxièmement, on y cause cinoche de manière démocratique, sans faire de discrimination entre le cinéma d’auteur et le cinéma de genre, tout en accordant une très large place au cinéma étranger et aux productions indépendantes et cultes. Le site met en valeur des films qui sont négligés, incompris ou totalement ignorés par les médias traditionnels, mais qui méritent le détour. Twitch a ainsi tiré profit de la forte résurgence du film de genre et de l’intérêt de plus en plus prononcé pour des productions internationales, plus particulièrement en provenance de l’Europe et de l’Asie, face à l’apathie et la médiocrité de la grande majorité des productions hollywoodiennes.

J’en profite donc pour saluer les animateurs de ce site qui est à la fois une grande source d’inspiration, une ressource d’information inégalée et une bougie d’allumage cinéphile. Bonne fête, Twitch!

Détails sur la soirée de célébration du cinquième anniversaire de Twitch

18 août 2009

Les dames en bleu, film d’ouverture du FNC 2009

Filed under: Cinéma québécois, Documentaire, Festival du nouveau cinéma 2009 — Marc-André @ 22:38

fnc09-logoQui est la belle inconnue
La femme en bleu seule à sa table ?
Je me sens fou de l’avoir vu
Comme j’aimerais qu’elle me regarde

Michel Louvain, La dame en bleu

Existe-t-il un plus irrésistible crooner québécois que Michel Louvain? Fernand Gignac, dites-vous? Hmm, peut-être. Ou celui-ci, à la rigueur (à vos risques et périls)? Décidément, non. Nul n’a la faconde ni le charme du grand Michel. Et le chanteur de ses dames sera la tête d’affiche lors de la soirée d’ouverture du Festival du nouveau cinéma (FNC), cet automne.

Les dames en bleu, un documentaire du réalisateur québécois Claude Demers, à qui l’on doit Barbiers – une histoire d’hommes, a été sélectionné à titre de film d’ouverture de la trente-huitième édition du FNC. Le film propose le portrait de cinq admiratrices du chanteur. Le communiqué de presse le présente ainsi, en filiation avec la tradition du cinéma vérité :

Avec humilité et tendresse, le film se glisse dans le quotidien de cinq de ces femmes, de différentes générations, qui ont donné au chanteur culte la plus grande place dans leur coeur, dans leur monde, dans leur vie. Car dans leur rêve, il est l’ami complice, l’homme idéal, la plus belle des histoires d’amour. Mais dans la réalité, elles sont confrontées à un quotidien ordinaire où leur vie sentimentale est parfois empreinte de solitude. Tout en portant un regard truculent sur le phénomène du vedettariat, les Dames en bleu est un portrait intime de la volonté d’atteindre l’inatteignable, désir universel qui scintille au fond de chacun d’entre nous. (Extrait du communiqué du FNC).

Le film lancera les festivités du FNC 2009, le mercredi 7 octobre, au Cinéma Impérial. Après la projection, une soirée sera tenue dans le nouveau quartier général du festival, à l’Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l’UQÀM. Le documentaire prendra ensuite l’affiche en salle le 16 octobre.

Le 38e Festival du nouveau cinéma aura lieu du 7 au 18 octobre 2009. En attendant le dévoilement de la programmation, ne résistez surtout pas à la tentation, et offrez-vous une visite sur le site officiel de Michel Louvain. Avouez que vous en brûlez d’envie.

Des nouvelles de la Cinémathèque québécoise

Intégrale Raymond Depardon à la Cinémathèque québécoise

Intégrale Raymond Depardon à la Cinémathèque québécoise

La Cinémathèque québécoise a annoncé les grandes lignes de sa programmation pour les mois de septembre et d’octobre, et le menu s’annonce alléchant.

Le grand événement de la rentrée sera certainement la rétrospective consacrée à Raymond Depardon, l’un des plus grands documentaristes vivants. La Cinémathèque propose l’intégrale de son oeuvre : 18 longs métrages, dont son plus récent, le magnifique La vie moderne, ainsi qu’une vingtaine de courts métrages. Une exposition de photogrammes, intitulée Désert, un homme sans l’Occident, accompagnera la rétrospective, qui se tiendra du 9 septembre au 3 octobre.

L’autre tête d’affiche automnale sera la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion. L’auteure de An Angel at my Table et de The Piano a également droit à une rétrospective, intitulée Jane Campion, la fascination de l’étrangeté, qui comprendra son plus récent long métrage, Bright Star, présenté au Festival de Cannes. La rétrospective est présentée en collaboration avec le Festival du nouveau cinéma, du 8 au 17 octobre.

D’autres surprises attendent les cinéphiles, notamment un cycle intitulé Tapis rouge au cinéma belge. Voilà qui promet! Des longs et des courts métrages belges, wallons et flamands seront projetés du 28 octobre au 1er novembre. Il me tarde de connaître les titres sélectionnés.

Parmi les autres faits saillants de cette riche et éclectique programmation, soulignons les Nouveaux rendez-vous du samedi avec le cinéma de genre, qui débutent le 19 septembre. Après les très intéressantes rétrospectives consacrées à Johnnie To et au pinku eiga, réalisées en collaboration avec Fantasia, je me réjouis de voir que la Cinémathèque poursuit l’exploration de nouveaux territoires, tout en attestant du dynamisme actuel du cinéma de genre et de l’engouement de plus en plus marqué des cinéphiles envers ce type de cinéma. À inscrire à l’agenda : une projection de Evil Dead est annoncée en séance de minuit, le 31 octobre, afin de célébrer l’Halloween!

Une autre date à retenir est le 20 octobre, date de l’événement nommé An Evening With Don Hertzfeldt. Les fans de DJ XL5 connaissent déjà ce cinéaste d’animation américain iconoclaste et minimaliste, à l’humour insolent et ravageur. Il aura droit à une soirée de courts métrages consacrée à son oeuvre, en collaboration avec le Festival d’animation d’Ottawa et l’ONF. À ne pas manquer.

Les détails de la programmation seront dévoilés à partir du 20 août, sur le site Web de la Cinémathèque et le nouveau dépliant de programmation.

16 août 2009

Gomorra et Un conte de Noël ajoutés au catalogue de Criterion

Filed under: Cinéma français, Cinéma italien, Criterion — Marc-André @ 17:26
Gomorrah fait son entrée dans la collection Criterion

Gomorrah fait son entrée dans la collection Criterion

Tout cinéphile un tant soit peu sérieux guette les sorties de Criterion avec une attention soutenue, voire même quelques élans pavloviens. C’est connu, ce distributeur effectue un travail absolument essentiel et exceptionnel en matière de cinéma de répertoire, tant sur le plan de la sélection des titres – leur catalogue est une véritable cinémathèque – que du soin accordé aux oeuvres et au matériel d’accompagnement.

Les premières sorties de l’automne ont été annoncées, et comme à l’habitude, il y a de quoi se réjouir… et faire mal à son budget. En plus des parutions très attendues de The Human Condition – gigantesque épopée nipponne de Masaki Kobayashi – et de Les Ailes du désir, de Wim Wenders, prévues respectivement les 8 septembre et 20 octobre, voilà que deux titres européens récents viennent d’être confirmés.

D’abord, Un conte de Noël, d’Arnaud Desplechin, présent dans de nombreuses listes des meilleurs films de l’année en 2008, aura droit à un traitement aux petits oignons de la part de Criterion. Il paraîtra sous le titre de A Christmas Tale, dans une édition comprenant un documentaire avec le cinéaste, Mathieu Amalric et Catherine Deneuve, ainsi que l’intégralité du long métrage documentaire L’aimée, réalisé par Desplechin en 2007. Sortie prévue le 10 novembre (DVD et Blu-Ray).

Ensuite, Gomorra est également ajouté à la prestigieuse collection, sous la graphie anglo-saxonne de Gomorrah. Le film de Matteo Garrone est une fascinante exploration des activités clandestines de la Camorra, la mafia napolitaine, captées dans l’urgence et avec un grand souci de réalisme. Une oeuvre dense, brillante et incontournable, proposant une remarquable analyse de l’impact des activités criminelles sur le tissu social italien, et que je recommande vivement. Le film sera accompagné d’un documentaire de soixante minutes ainsi que d’entretiens avec le réalisateur, l’auteur du livre dont le film est issu et quelques acteurs, ainsi que de scènes coupées au montage. Sortie prévue le 24 novembre (DVD et Blu-Ray).

Descriptif de A Christmas Tale sur le site de Criterion

Descriptif de Gomorrah sur le site de Criterion

14 août 2009

Festival du nouveau cinéma 2009 : l’affiche

Filed under: Festival du nouveau cinéma 2009 — Marc-André @ 07:58
L'affiche du FNC 2009

L'affiche du FNC 2009

L’été est enfin arrivé à Montréal, mais l’automne se pointe déjà le bout du nez! Pour preuve : le Festival du nouveau cinéma (FNC) a dévoilé l’affiche de sa trente-huitième édition, qui se tiendra du 7 au 18 octobre prochain.

Aucun détail n’est connu à ce jour du côté de la programmation. On a toutefois confirmé que le festival aura toujours lieu à Ex Centris ainsi qu’au Cinéma du Parc, au Cinéma Impérial et à la Cinémathèque québécoise.

Le FNC est l’événement cinématographique automnal par excellence à Montréal. J’ai très hâte de voir ce que la très dynamique équipe nous a concocté cette année.

13 août 2009

Vague asiatique déferlante sur Montréal

Filed under: Animation, Cinéma asiatique, Cinéma japonais — Marc-André @ 23:56
Ponyo on a Cliff

Ponyo on a Cliff

Incroyable mais vrai. Pas moins de quatre, oui quatre films asiatiques tiennent l’affiche simultanément à Montréal ce vendredi. Je ne me souviens pas de la dernière fois où l’on a pu assister à pareil déferlement oriental sur les écrans de la métropole, hormis durant les célébrations hautement jouissives de Fantasia, devenu le repaire de choix en la matière.

Après les sorties de Thirst et de Tokyo Sonata la semaine dernière (toujours à l’affiche), voilà qu’on nous offre un doublé nippon de choix : Departures, auréolé de l’Oscar du meilleur film étranger en 2008, présenté à Cinéma du Parc; et Ponyo, la plus récente création du maître incontesté de l’animation japonaise, le grand Hayo Miyazaki.

Il s’agit de deux autres rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs de cinéma asiatique. Souhaitons que cette vague soudaine annonce un courant de fond chez nos distributeurs locaux. Avec les sorties de I’m a Cyborg, But That’s OK et de Parking prévues d’ici la fin de l’année du côté d’Evokative, ainsi que celles, en 2010, de l’excellentissime Rough Cut, toujours d’Evokative, et de Breathless et My Dear Enemy, annoncées par le nouveau venu Ciné-Asie, les cinéphiles ont de quoi se réjouir, car le cinéma asiatique semble enfin reprendre la place qu’il mérite sur nos écrans. À nous maintenant d’en profiter et d’encourager ces initiatives!

12 août 2009

FFM : buffet froid

Filed under: Festivals — Marc-André @ 22:46
L'affiche du FFM 2009

L'affiche du FFM 2009

Chaque mois d’août, à Montréal, le cinéphile guette le retour d’un immense paquebot festivalier perdu en haute mer. On sait que le capitaine a depuis longtemps perdu le Nord, mais il revient immanquablement nous offrir une nouvelle fournée de films, misant sur le quantitatif à défaut de savoir trier son butin, qu’il dépose sur nos berges tel un fatras inextricable.

Je parle bien évidemment du Festival des films du monde, qui réussit à nous consterner davantage d’année en année. Ses imperturbables organisateurs ont dévoilé la programmation de la cuvée 2009, confirmant qu’ils n’ont nulle intention de renouveler quelque élément que ce soit de leur « formule ». Celle-ci se résume à deux mots : bazar et buffet. C’est ce qu’on retient de la liste d’épicerie interminable qui a été envoyée aux abonnés de la liste de diffusion du festival : un courriel totalement illisible et rébarbatif, où les titres de films ont été vulgairement alignés les uns à la suite des autres, sans qu’on puisse seulement être en mesure de les déchiffrer. Le message avait l’air d’une page de programmation Web cryptée. En voici un petit exemple :

Échantillon d'hiéroglyphes ffmiens

Échantillon d'hiéroglyphes ffmiens

Côté chiffres, le FFM pourra se targuer de proposer une édition « record » : le plus grand nombre de pays représentés, avec 78, et le plus grand nombre de longs métrages, soit 240. Bel effort et promesse d’exotisme, avec des films en provenance des Philippines, d’Iran, de l’Inde, d’Estonie et j’en passe. Fort bien. Le problème, c’est que la seule consultation de cette liste, sans la moindre indication des programmeurs, incapables de seulement faire ressortir quelques morceaux de choix, de tendre des pistes ou de faire valoir des coups de coeur, découragerait le plus zélé des cinémaniaques – hormis les masochistes, mais ça, c’est une autre histoire.

Certes, en fouillant et en se lançant à l’aventure, on pourra dénicher quelques perles. Il y a certainement des découvertes à effectuer parmi les premières oeuvres. Mais les films porteurs, si essentiels à un festival digne de ce nom, sont tout simplement absents de cette programmation. Hormis les Benoît Jacquot, Theo Angelopoulos, Claude Miller et Andrzej Wajda, on n’y retrouve pratiquement aucun cinéaste de renom. Une exception, que l’on s’étonne de retrouver dans le lot : le plus récent film de Sion Sono, Be Sure To Share, sera de la partie. Sono vient de triompher à Fantasia avec Love Exposure, qui se retrouvera assurément dans ma liste des meilleurs films de l’année.

Face à l’irrésistible élan de Fantasia, qui vient de terminer une édition mémorable à tous les niveaux, et devant la pertinence inégalable du Festival du nouveau cinéma, que l’on attend avec une grande impatience et qui lui a depuis très longtemps damé le pion, le FFM ne semble tout simplement plus dans le coup. Et ce n’est certainement pas en parcourant la programmation de 2009 qu’on pourra se convaincre du contraire.

Liste officielle de la sélection du FFM 2009

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