Travelling Avant

8 septembre 2009

Antichrist et Le ruban blanc au FNC 2009

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Antichrist

Grand dieu. Voici venu le temps de parler des choses sérieuses.

Le Festival du nouveau cinéma a annoncé aujourd’hui deux titres qui seront au menu de la trente-huitième édition. Et il y a de quoi jubiler dans les chaumières cinéphiles.

Il s’agit de rien de moins que deux des films les plus attendus de l’année : Le Ruban blanc, de Michael Haneke, Palme d’or du plus récent Festival de Cannes; et le controversé Antichrist, d’un certain Lars von Trier, qui a valu à Charlotte Gainsbourg le prix d’interprétation féminine à Cannes, et qui occasionnera certainement quelques traumatismes et échappées précipitées hors de la salle.

Nul besoin de dire que ce sont là deux incontournables absolus, et deux grands moments de cinéma en perspective. Voilà de quoi nous faire saliver et trépigner d’impatience en attendant le dévoilement imminent du reste de la programmation – on annonce d’ailleurs le dévoilement de celle-ci le 22 septembre prochain.

Le 38e FNC aura lieu à Montréal du 7 au 18 octobre 2009, à Ex-Centris, au Cinéma du Parc, à l’Impérial et à la Cinémathèque québécoise.

27 août 2009

La chute du Mur de Berlin : 20 ans après, au Goethe-Institut

Filed under: Cinéma allemand, Documentaire — Marc-André @ 23:37
1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, au Goethe-Institut de Montréal

1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, au Goethe-Institut de Montréal

Le 9 novembre 1989 est gravé d’une pierre blanche dans la mémoire de tous les Allemands et de la planète entière, et le Goethe-Institut de Montréal commémorera les vingt ans de la chute du Mur de Berlin tout au long de l’automne, avec la présentation d’un programme d’une vingtaine de films de fiction et de documentaires.

Intitulé 1989/2009 : vingt ans après la chute du Mur, le programme proposera des oeuvres réalisées entre 1987 et 2009. Ce sera l’occasion de voir ou de revoir des incontournables tels que Goodbye, Lenin! et The Lives of Others, mais surtout de découvrir des films précurseurs de l’événement historique, tel After Winter Comes Spring, de Helke Misselwitz, et d’autres qui analysent les effets de la réunification, dont In Berlin, coréalisé par Michael Ballhaus, le célèbre directeur photo de Fassbinder et Scorsese. Le bassiste Alexander Hacke, du légendaire groupe industriel Einstürzende Neubauten, sera d’ailleurs présent à Montréal pour l’occasion, le 3 décembre. D’autres invités sont attendus, notamment la cinéaste Helga Reidemeister ainsi que le réalisateur Andreas Dresen. Ce dernier est l’une des figures de proue du programme : il aura droit à une rétrospective de quatre de ses longs métrages, projetés en sa compagnie du 14 au 16 octobre.

Pour connaître tous les détails du programme qui se déroulera du 17 septembre au 11 décembre 2009, consultez le calendrier de l’événement sur le site Web du Goethe-Institut.

1989 / 2009 : vingt ans après la chute du Mur

4 juillet 2009

Fantasia 2009 : doublé allemand

Filed under: Cinéma allemand, Fantasia 2009 — Marc-André @ 17:52

La programmation asiatique se taillera évidemment la part du lion dans notre sélection de Fantasia 2009. Cela va de soi. Mais l’Europe ne sera pas en reste pour autant. De fait, plusieurs films en provenance d’Angleterre, de Belgique, du Danemark, de France et d’Irlande, entre autres, ont de quoi susciter beaucoup d’intérêt et de curiosité. Il en va de même pour l’Allemagne, qui nous offre un doublé prometteur au cours de la première fin de semaine du festival.

Must Love Death

Must Love Death

Présenté en première mondiale, Must Love Death inaugure un volet thématique intitulé « Pour un flirt avec le chaos », qui regroupe une série de films qualifiés de comédies anti-romantiques. On sait très peu de choses sur ce long métrage, sinon qu’il propose un décapant amalgame de comédie et d’horreur, et que l’équipe du festival le recommande chaudement. Il sera d’ailleurs projeté le lendemain de l’ouverture, le vendredi 10 juillet, à 19 heures, au Théâtre Hall, en présence du réalisateur, Andreas Schapp. Il s’agit d’un emplacement de choix dans l’horaire, juste avant Thirst, de Park Chan-wook. (Voir la description du film sur le site officiel de Fantasia.)

Kaifeck Murder

Kaifeck Murder

Kaifeck Murder, de la cinéaste Esther Gronenborn, est présenté comme un thriller empreint de mystère, de surnaturel et de paranoïa, dans lequel on retrouve Benno Fürmann (déjà remarqué dans The Princess and the Warrior, entre autres) et Alexandra Maria Lara (qui interprétait l’amante de Ian Curtis dans Control). De très bons mots de Todd Brown, le maestro de l’incontournable site Twitch, laisse présager une oeuvre de qualité. (Voir la description complète sur le site officiel de Fantasia.)

19 octobre 2007

FNC 2007 : Counterparts

Filed under: Cinéma allemand, Drame, Festival du nouveau cinéma 2007 — Marc-André @ 19:39
Titre original : Gegenüber

Titre original : Gegenüber

Counterparts propose un récit tordu et suffocant qui nous entraîne dans la terrible dynamique d’un couple dont le mari, un policier mollasson, masochiste et hagard, est tyrannisé par sa femme violente et en proie à de graves troubles psychologiques. Leur dynamique perverse et autodestructrice est auscultée par une mise en scène hyperréaliste, froide et clinique, qui expose la terrible brutalité physique et psychologique de leurs rapports.

Glauque et asphyxiant, le film de Jan Bonny prend littéralement le spectateur en otage et le plonge sans répit dans un gouffre d’émotions malsaines au bout duquel ne se trouve que le désespoir et la détresse les plus absolus. Cette terrible évocation est rendue par des acteurs époustouflants de justesse, en particulier l’actrice Victoria Trauttmansdorff, éblouissante dans un rôle particulièrement difficile. Une épreuve de douleur et de désolation dont on sort ébloui et accablé, et un film qu’on n’est pas prêt d’oublier.

FNC 2007 : Yella

Filed under: Cinéma allemand, Festival du nouveau cinéma 2007 — Marc-André @ 13:11
Yella

Yella

C’est à une véritable énigme, mystérieuse et opaque, que nous convie ce film très singulier de Christian Petzold. Yella est une jeune femme persécutée par un ancien copain envahissant et violent. Elle cherche à refaire sa vie et quitte sa ville natale pour Hanovre, où elle a déniché en emploi de comptable. Mais une série d’événements et d’accidents énigmatiques vont ponctuer son parcours, tandis qu’elle est hantée par des images et des sons qui envahissent son esprit.

Froid et austère comme le sujet qu’il aborde – le récit est campé dans le monde stratégique et impitoyable des affaires – Yella est traversé d’un secret quasi impénétrable et qui pourra fasciner ou exaspérer le spectateur, selon la part de crédibilité qu’il accordera à de nombreuses situations aux apparences étranges, voire invraisemblables – mais de toute évidence voulues ainsi par le cinéaste.

Car plus on avance, plus on se perd dans ce mystère glacé tout entier construit autour du personnage central de Yella, figure troublée par une relation traumatique qui a marqué son esprit. Il faudra être très attentif pour extraire le suc de cette oeuvre qui échappe à un regard distrait. Son personnage principal, très bien interprété par l’actrice Nina Hoss, possède la clé de cet univers codé, quelque part entre le rêve, le cauchemar et la distorsion fantasmée.

Porté par une mise en scène rigoureuse, insolite et fuyant, très trouble sous ses apparences lisses et chirurgicales, ce film hante l’esprit et laisse dérouté.

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